Les tests projectifs, comme le Rorschach et le Thematic Apperception Test (TAT) que j’emploie, sont des outils d’évaluation utilisés par les psychologues cliniciens pour mettre en lumière le fonctionnement psychoaffectif d’un sujet. Proposés autant aux adultes qu’aux enfants, ils fournissent de précieux éclairages pour la compréhension du fonctionnent de la pensée, de la problématique psychologique qui amène à consulter en psychothérapie, puis, pour l’établissement d’un projet de soin ou d’accompagnement en fonction des résultats obtenus.
Le Rorschach, rendu célèbre grâce aux séries télévisées notamment, est loin d’être énigmatique. Il s’agit d’un outil clinique très précieux utilisé dans le monde entier, nécessitant une formation pointue de plusieurs années, tant en ce qui concerne la passation, l’analyse et la restitution des résultats aux patients, qu’en psychopathologie.
Ces tests sont à distinguer d’autres catégories d’outils d’évaluation comme les tests psychométriques (tests d’intelligence par exemple), les échelles d’évaluation et les questionnaires. En effet, ils ciblent spécifiquement le sphère psychoaffective et inconsciente du sujet en prenant appui sur l’analyse de son discours (méthode de l’École de Lausanne). Comme leur nom l’indique, les tests projectifs permettent à la personne de produire des réponses en projetant sur le matériel des éléments de sa vie psychique. Parmi eux, le sentiment d’identité, l’investissement de la relation à l’autre, le type d’angoisses et les processus de défenses qui en découlent, sont déterminants pour aider le/la psychologue à mieux comprendre comment la personne s’est construite au niveau mental, comment elle se perçoit et comment elle appréhende son environnement propre. En d’autres termes, ils permettent de mieux identifier et de mieux comprendre la souffrance, les fragilités qui la sous-tendent et, par conséquent, de dégager des axes de soin.
